On ne lit pas la Bible comme n’importe quel livre, pour se distraire, pour élargir ses connaissances ou par curiosité. Lire la Bible, c’est vouloir la comprendre.
La comprendre, c’est la méditer…
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La méditer, c'est d'abord l'écouter. Alors la lecture devient prière.
Mais comment fait-on pour méditer la Bible ? Y a-t-il une méthode pour entrer dans ce tête-à-tête avec Dieu à travers sa Parole ?
Dans cet article, vous verrez :
Et aussi :
1- Ne pas lire la Bible comme un livre de consignes
Dans la Bible, on trouve beaucoup de mots qui en français appartiennent au champ lexical du devoir comme « loi », « commandements », « préceptes », «prescriptions », « ordres », « exigences », « décrets ».
Ces mots fréquemment répétés, ainsi que le grand nombre de phrases à l’impératif (« Donne à qui te demande » Luc 6,30 ; « Soyez parfaitement unis » 1Corinthiens 1,10…) peuvent donner l’impression que la Bible est un mode d’emploi qui nous dicte ce qu’on doit faire dans telle ou telle situation, ou une liste d’actions à accomplir pour être en accord avec Dieu.
Or, rien n’est plus faux.
Il suffit pour s’en convaincre de penser à la phrase du Christ :
« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. »
Jean 13,34
Comment l’amour peut-il être un commandement (c’est-à-dire un ordre à exécuter) ?
L’amour véritable présuppose la liberté.
Là où il y a contrainte, il n’y a pas d’amour.
De plus, St Paul affirme très clairement dans la deuxième lettre aux Corinthiens :
« Là où l’esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. »
2 Corinthiens 3,17
Que penser de tout cela ?
Il y a une explication très simple : les mots « loi », « commandement », « ordre » … n’ont pas tout à fait le même sens dans la Bible que celui qu’on leur donne couramment dans la langue française.
Qu’est-ce qu’un commandement selon la Bible ?
En hébreu, le mot Torah qui désigne les livres de la Loi (= les cinq premiers livres de la Bible, également appelés Pentateuque, qui renferment les prescriptions que le Seigneur a données au peuple juif) a également le sens d’enseignement, d’instruction, ou encore de direction.
Ainsi, les « commandements » de Dieu, ses « exigences » sont inséparables de son enseignement bienveillant.
Être fidèle à la Loi, c’est avant tout se mettre à l’écoute du Seigneur, et accepter de se laisser instruire par lui.
Dieu ne nous impose pas des commandements comme un chef militaire donnerait des ordres à ses subordonnés. Il n’accable pas les hommes d’un tas d’obligations auxquelles il n’y aurait plus qu’à se soumettre. Il ne leur enlève pas leur liberté.
Mais il connaît bien la nature humaine.
Il sait que nous avons besoin d’être guidés de manière concrète. C’est pourquoi il multiplie les conseils et les recommandations pour nous orienter dans la bonne direction (= celle qui nous conduira au bonheur) et pour nous éviter d’aller nous perdre loin de lui.
Un de mes passages préférés dans la Bible est celui où le Seigneur s’adresse à Caïn, alors que celui-ci est devenu sombre à cause de sa jalousie envers son frère Abel :
« À quoi bon te fâcher et faire si triste mine ?
Si tu réagis comme il faut, tu reprendras le dessus ; sinon, le péché est comme un monstre tapi à ta porte. Il désire te dominer, mais c'est à toi d'en être le maître. »
Genèse 4, 6-7
Voyez la délicatesse du Seigneur ! Il ne juge pas Caïn, il ne lui reproche même pas sa jalousie. En revanche, il le met en garde et lui dit de ne pas y céder, car autrement les conséquences seraient terribles.
La suite de l’histoire lui donne raison. Caïn refuse d’écouter le Seigneur.
Entraîné par la jalousie, il tue son frère.
Commandement ou Parole de vie ?
Dans le judaïsme, les versets que nous appelons communément « Les 10 commandements » sont plus simplement appelés « Les 10 Paroles » car c’est ainsi qu’on les nomme dans les livres de l’Exode et du Deutéronome (Ex 34,28 ; Dt 4,13 ; 10,4)
Cela dit, certaines versions de la Bible, comme la Bible en français courant ou la Bible du Semeur, ont choisi de traduire l’expression « les dix Paroles » par « les dix commandements » sans doute pour marquer le caractère fondamental de ces préceptes…
… et pour correspondre à la façon dont le Christ y fait référence dans le Nouveau Testament :
Un chef juif demanda à Jésus : « Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon si ce n'est Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas d'adultère ; ne commets pas de meurtre ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu'un ; respecte ton père et ta mère. […] »
Luc 18,18-20
Cependant, d’après la version de David H. Stern (qui a conservé dans sa traduction le vocabulaire propre au judaïsme), Jésus désigne ici les commandements par le terme hébreu « mitzvot », qui signifie tout à la fois commandements et principes de vie …
« Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur à ses disciples, vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » ( Cf Jean 13,34)
Ne nous y trompons pas : cette phrase n’est pas un ordre, mais une exhortation à être digne de Dieu, à lui ressembler et à entrer dans sa vie.
Car c’est là, en définitive, le grand souhait de Dieu …
(Il l’avait déjà exprimé dans le livre du Lévitique, juste avant de donner ses prescriptions à la communauté d’Israël : « Soyez saints, avait-il dit en guise d’introduction, car je suis saint, moi, le Seigneur votre Dieu ! » Lv 19,2).
« Les commandements […] sont une recommandation forte et insistante de Dieu.
C’est un appel à l’amour et à la liberté qui structure la relation des hommes à Dieu et aux autres. »
Définition de la conférence des évêques de France
Quand le Christ demande d’obéir à ses commandements, il ajoute, comme pour expliquer ce qu’il désire :
« Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous » Jean 15,4
Et, de plus, il nous promet l’Esprit Saint pour nous aider à répondre à cet appel.
Il ne s’agit donc pas de nous débrouiller tout seuls pour arriver à satisfaire aux exigences de Dieu (ce qui est impossible) ;
Il s’agit de se tourner résolument vers le Seigneur, de se disposer à l’écouter, lui, plutôt que tout autre, et de faire ce qui est en notre pouvoir pour vivre en communion avec lui, confiants que sa force et sa grâce suppléeront à notre faiblesse.
Comme le dit Saint Pierre dans sa première épître :
« L'esprit éveillé pour les discernements nécessaires, mettez toute votre espérance dans la grâce qui doit vous être accordée lors de la révélation de Jésus-Christ.
Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises d'autrefois, du temps de votre ignorance ; mais, de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite, parce qu'il est écrit : Soyez saints, car je suis saint.»
1 Pierre 1,13-16
Remarquons au passage que le fait d’obéir à Dieu ne nous dispense pas de faire preuve d’intelligence et de discernement, bien au contraire…
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2- Ne pas lire la Bible avec les titres de paragraphes
À l’origine, les écrits bibliques ne comportaient ni chapitres, ni versets numérotés (et encore moins des titres de paragraphes).
Les titres de paragraphes, qui varient selon les éditions, ont été ajoutés et ne font pas partie du texte biblique.
S’ils sont très commodes pour retrouver facilement un passage, ils peuvent aussi gêner la compréhension et la méditation de la Parole de Dieu (surtout dans le Nouveau Testament).
En effet, ils risquent :
Un exemple tiré de la Bible en français courant
(la traduction que je lis habituellement)
«Plaire à son prochain et non à soi-même»
Voilà le titre qui est donné à un paragraphe de la lettre aux Romains au tout début du chapitre 15.
Question : Que vous attendez-vous à lire dans ce paragraphe ?
Pour ma part, je répondrais : « Qu’il faut s’efforcer de plaire à l’autre, de lui faire plaisir ou de le contenter, même si cela n’est pas en accord avec nos propres sentiments, nos désirs ou nos aspirations.»
Mais si on lit la lettre aux Romains en continu, on s’aperçoit que St Paul ne parle nullement de se plier à la volonté d’autrui ou de chercher à plaire à son prochain de manière générale.
D’ailleurs, cette idée est en contradiction avec ce qu’il écrit dans la lettre aux Galates :
« Est-ce la faveur des hommes que je recherche ou celle de Dieu ? Mon désir est-il de plaire aux hommes ?
Si je cherchais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.»
Galates 1,10
En fait, ce qu’il demande, c’est de veiller à ce que nos actes n’ébranlent pas nos frères dans leur foi en Jésus. Il nous incite à adopter une attitude qui les édifie, et qui ne soit pas pour eux une cause de trouble…
Même s’il nous faut pour cela renoncer à des préférences ou à des convenances personnelles.
Ainsi, on voit que les titres de paragraphes sont très loin de refléter parfaitement ce que dit effectivement la Parole de Dieu (Dans certains cas, ils font plutôt penser à des miroirs déformants).
À vrai dire, ce n'est pas étonnant : la Bible est infiniment riche. On ne peut pas la résumer dans des formulations.
Mais c’est justement là que le bât blesse…
Car les titres de paragraphes ont tendance à occulter ses subtilités et la diversité de ses aspects.
Ils agissent comme des filtres qui ne laisseraient passer qu’une seule couleur, qu’une seule idée… au risque de nous induire en erreur ou de nous rendre aveugles à la nouveauté sans cesse renouvelée de la Parole de Dieu.
Les titres de paragraphes peuvent aussi nous empêcher de saisir le message d’un texte en le découpant de manière intempestive.
En effet, bien souvent, le sens d’un passage biblique n’apparaît clairement que lorsqu’il est mis en relation avec celui qui le précède ou celui qui le suit.
Dans les Évangiles par exemple, l’ordre dans lequel sont rapportés l’enseignement et les actions de Jésus n’est pas anodin :
Tous ces épisodes forment une suite logique, un tout cohérent ; et il n’est pas rare qu’une parabole mystérieuse soit expliquée par une autre parabole un peu plus loin, ou qu’une réaction incompréhensible se justifie par ce qui s’est passé juste avant.
Évidemment, on a du mal à s’en rendre compte si on lit la Bible de manière hachée menu !
Alors, pour méditer la Bible sans filtre, sans idée préconçue, suivez mon conseil : ne lisez pas les titres de paragraphes.
3- Se mettre à la place des protagonistes dans un récit
Je vais vous avouer une chose :
J’ai longtemps pensé qu’Adam et Ève avaient été passablement stupides de ne pas faire confiance à Dieu et de se laisser prendre à la ruse du Tentateur, ce qui leur a valu d’être chassés du jardin d’Éden.
Et puis, un jour (à la suite d’une expérience peu glorieuse), j’ai réalisé qu’il m’arrivait à moi aussi de me montrer stupide et de me mettre dans mon tort.
Ce jour-là, je me suis sentie plus proche d’Adam et Ève que je ne l’aurais cru…
J’ai alors compris que la Bible ne parlait pas seulement de ce qui s’était passé dans une époque lointaine, mais qu’elle décrivait les situations auxquelles nous sommes confrontés, nos réactions humaines et surtout comment le Seigneur agit envers nous.
Forte de cette prise de conscience, j’ai relu le fameux passage qui relate le « péché originel » (chapitre 3 de la Genèse) en me concentrant sur la réaction de Dieu.
Et là, plusieurs détails m’ont frappée :
Ce que cela change
Tout cela a profondément modifié l’image qu’inconsciemment je me faisais de la scène.
Avant, je m’imaginais Dieu déversant une colère froide contre Adam et Ève, et finissant par dire quelque chose comme : « Puisque c’est comme ça, je vous chasse hors de ma vue ! »
(C’est peut-être bien le titre donné au chapitre : « L’homme et la femme chassés du jardin d’Éden » qui m’avait suggéré cette vision mélodramatique et tout à fait erronée).
Quoi qu’il en soit, en me mettant à la place d’Adam et Ève, j’ai pu mieux comprendre comment Dieu manifeste son amour aux hommes…
L'exemple de Marthe et Marie
Regardons maintenant une autre scène rapportée dans l’Évangile selon St Luc :
« […] Jésus entra dans un village. Là, une femme nommée Marthe l'accueillit dans sa maison. Elle avait une sœur appelée Marie.
Celle-ci vint s'asseoir aux pieds de Jésus, et elle écoutait ce qu'il disait. Pendant ce temps, Marthe était affairée aux multiples travaux que demandait le service. Elle s'approcha de Jésus et lui dit :
– Maître, cela ne te dérange pas de voir que ma sœur me laisse seule à servir ? Dis-lui donc de m'aider.
Mais le Seigneur lui répondit :
– Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses ; il n'y en a qu'une seule qui soit vraiment nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, et personne ne la lui enlèvera. »
Luc 10,38-42
Dans ce récit, il m’avait toujours semblé que Marthe se faisait reprendre par le Seigneur parce qu’elle se montrait mécontente de l’attitude de sa sœur. Mais un jour, je me suis mise à sa place et j’ai vu les choses différemment.
Le point de vue de Marthe
Marthe est fortement occupée à l’intendance. Elle aurait sans doute besoin d’un coup de main. Elle voit sa sœur qui reste là, aux pieds de Jésus, alors qu’elle pourrait l’aider à assumer le service.
Peut-être a-t-elle vaguement le sentiment d’une injustice, d’un déséquilibre… peut-être est-elle désappointée en voyant que Marie ne se lève pas pour l’aider.
Et peut-être a-t-elle aussi le secret désir de faire comme sa sœur, de s’asseoir auprès de Jésus pour l’écouter, mais qu’elle ne s’en donne pas le droit ! Elle a trop conscience de son devoir de maîtresse de maison et veut bien recevoir Jésus.
Alors elle s’approche du Maître et lui demande ce qu’il en pense. N’est-il pas sensible à sa situation, à la peine qu’elle se donne ? Remarquez qu’elle ne fait pas de reproches à Marie, elle a la sagesse de s’adresser directement à Jésus. Après tout, c’est lui qui a l’autorité, et c’est lui qui pourra agir en sa faveur.
Le Seigneur lui répond que Marie est là où elle doit être, à ses pieds, à l’écouter. Il lui montre en quoi le choix de Marie est bon.
Mais en même temps, il accède à la prière de Marthe : il la soulage du poids du service… non en demandant à Marie de quitter sa place auprès de lui, mais en déchargeant Marthe de tout ce qu’elle a à penser, de tout ce qu’elle pense devoir faire…
« Tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses ; il n'y en a qu'une seule qui soit vraiment nécessaire. »
4- Lire la Bible comme le témoignage de Dieu
La Bible ne nous dit pas d’abord comment nous comporter vis-à-vis de Dieu, des autres ou des richesses… elle nous parle avant tout des réalités de la vie.
C’est ce que Jésus explique à Nicodème, quand celui-ci vient le trouver de nuit pour recevoir son enseignement :
Jésus [dit à Nicodème] :
« Oui, je te le déclare, c'est la vérité : personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu s'il ne naît pas d'eau et de l'Esprit. Ne sois pas étonné parce que je t'ai dit : il vous faut tous naître de nouveau.
Le vent souffle où il veut ; tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va. Voilà ce qui se passe pour quiconque naît de l'Esprit de Dieu. »
Alors Nicodème lui dit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Toi qui es un maître réputé en Israël, tu ne sais pas ces choses ? Oui, je te le déclare, c'est la vérité : nous parlons de ce que nous savons, et nous témoignons de ce que nous avons vu, mais vous ne voulez pas accepter notre témoignage.
Vous ne me croyez pas quand je vous parle des choses terrestres ; comment donc me croirez-vous si je vous parle des choses célestes ?
Jean 3,5-12
Dans cet extrait, Jésus décrit à Nicodème la vie avec Dieu, la vie dans l’Esprit Saint.
Nicodème ne le comprend pas.
Et lorsque Jésus lui dit que « personne ne peut voir le Royaume de Dieu s'il ne naît pas de nouveau », il s’exclame : « Comment un homme déjà âgé peut-il naître de nouveau ? Il ne peut pourtant pas retourner dans le ventre de sa mère et naître une seconde fois ? » (Jean 3,3-4)
Ainsi que cela arrive souvent, il ne parle pas sur le même plan que le Christ.
Il s’exprime comme s’il s’agissait d’une chose à faire.
Alors que Jésus énonce simplement une réalité spirituelle…
Accepter de ne pas comprendre tout de suite
Ce n’est pas la première fois qu’un interlocuteur du Christ est déboussolé par ses paroles.
Que ce soit ses disciples, les Pharisiens ou même sa famille, tous ont été un jour ou l’autre extrêmement surpris par ses déclarations.
Je pense en particulier à ce qui est arrivé à la Vierge Marie :
Quand Jésus est resté à Jérusalem sans rien dire à ses parents, Joseph et elle l’ont cherché pendant trois jours avant de le retrouver dans le Temple. Elle lui a alors demandé : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. »
Et elle n’a pas compris sa réponse !
Mais le texte dit qu’elle « gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. » (Luc 2,41‑51)
Nous pouvons suivre son exemple :
Quand nous ne comprenons pas un passage de la Bible, nous pouvons interroger Dieu, lui dire ce que nous ressentons et ensuite garder ces paroles en notre cœur, en ayant confiance que le moment venu, il nous éclairera de sa lumière…
Une promesse réconfortante
C’est ce qui s'est passé pour les apôtres.
La plupart du temps, ils ne comprenaient rien à ce que Jésus leur disait mais, au moment de sa Résurrection, une foule de choses qu’il leur avait annoncées leur est revenue en mémoire.
Alors, ce qui n’avait pour eux aucun sens est soudain devenu clair…
Le Christ l’avait d’ailleurs affirmé à Pierre :
«Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. »
Jean 13,7
Certains versets de la Bible peuvent nous sembler durs :
(« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi » Matt 10,38)
Ou trop radicaux :
(« Celui qui ne me préfère pas [aux gens de sa famille] et même à sa propre vie ne peut pas être mon disciple » Luc 14,26)
Cependant, ils ne font qu’exprimer des réalités de la vie auxquelles nous pouvons tous être confrontés…
Pour ceux qui ont à supporter des situations difficiles ou des persécutions, ces paroles n’ont rien de dur. Au contraire, elles sont un baume réconfortant. Ainsi, ils savent qu’ils ne vivent pas quelque chose d’anormal (Cf 1 Pierre 4,12) et que le Christ est avec eux dans leurs épreuves.
5- Lire la Bible dans plusieurs traductions
Il peut être intéressant de confronter différentes traductions de la Bible.
Cela permet de mieux comprendre la signification d'un verset biblique, et surtout de voir les nuances qui n’ont pas été privilégiées par la version que nous connaissons.
En effet, ce n’est pas facile de rendre dans une autre langue toutes les subtilités que peut avoir un mot ou une expression. Parfois, c’est même impossible.
Le travail de traduction implique de faire des choix.
Et toute traduction sera donc nécessairement plus ou moins partielle.
Saint Augustin aimait beaucoup comparer les versions de la Bible dont il disposait. Il citait tantôt l’une, tantôt l’autre… estimant que leurs variantes, loin de se contredire, enrichissaient sa compréhension de la Parole de Dieu.
Quant à moi, j’ai découvert les bénéfices de cette démarche au début de mes études de théologie.
J’ai alors été surprise de constater qu’un verset « difficile » pouvait devenir limpide dans une autre traduction et qu’inversement, un verset qui m’avait spécialement interpellée n’avait pas le même attrait si je le lisais dans une version différente.
Comparatif d’un verset dans 9 traductions
Évangile selon St Matthieu, chapitre 11, verset 19
Où aller pour comparer plusieurs traductions de la Bible ?
Aujourd’hui, de nombreux sites internet proposent de lire la Bible en ligne, ce qui fait que nous n’avons pas besoin d’acheter 36 Bibles pour comparer leurs traductions.
Le site Lire la Bible met à notre disposition différentes versions que nous pouvons sélectionner, ainsi que le livre biblique, le chapitre et même le verset qui nous intéressent (si on sélectionne plusieurs traductions, elles apparaissent en vis-à-vis) :
La Nouvelle Français courant – La Bible Parole de Vie – La Nouvelle Bible Segond –La Bible en français courant –La Colombe – La Traduction Œcuménique de la Bible (2010) – La Louis Segond 1910 – La King James (en anglais) – La Reina-Valera (en espagnol)
Une option « Masquer les titres de paragraphes » que l’on peut cocher.
Le site de l’AELF nous donne accès à la Bible entière dans sa traduction liturgique. Son sommaire est cliquable, ce qui permet de retrouver facilement un chapitre.
Dans cette traduction, la numérotation des psaumes est celle de la Septante (= Ancien Testament traduit en grec au 3è siècle avant JC). Les numéros de psaumes peuvent donc être décalés par rapport aux autres versions.
Pour lire la Bible de Jérusalem en ligne, on pourra consulter les archives des éditions du Cerf ou le site La Bible en ses traditions.
Sur le site Bible audio, on trouvera plusieurs versions de la Bible Louis Segond ainsi que d’autres traductions : Darby, Crampon, Bible du Semeur, Bible Annotée, Ostervald, Martin, Sacy…
On peut y rechercher un passage spécifique mais pas afficher plusieurs versions en parallèle. Cependant, le site a un onglet « Comparateur » qui permet de faire apparaître un seul verset dans différentes traductions.
6- Accueillir les lumières de l’Esprit Saint
La Bible n’est pas un livre ordinaire.
Elle a été inspirée par l’Esprit de Dieu et c’est également l’Esprit de Dieu qui nous permet de la comprendre et de la méditer.
« Toi, Seigneur mon Dieu, [tu] illumines et inspires tous les prophètes.
Seul, sans eux, tu peux pénétrer toute mon âme de ta vérité ;
Eux sans toi ne peuvent rien.
Ils prononcent des mots mais ne donnent pas l’esprit.
Leur langage est sublime ; mais sans ton intervention, il n’enflamme pas le cœur.
Ils écrivent des phrases, mais c’est toi qui en fais découvrir le sens.
Ils propagent des mystères, mais c’est toi qui en possèdes la clef.
Ils publient tes commandements, mais c’est toi aides à les accomplir.
Les prophètes montrent le chemin, mais c’est toi qui donnes la force d’avancer.
Ils agissent au-dehors, mais c’est toi qui instruis et éclaires les cœurs.
De toi seul vient la compréhension et jaillit la fécondité.»
L’imitation de Jésus-Christ, livre troisième, II
Par l’action de l’Esprit, la Parole de Dieu est vivante et agissante.
Sa sagesse « ne change jamais et pourtant elle renouvelle toute chose » (Sagesse 7,27)
C’est pourquoi un même passage de l’Écriture peut être compris et médité de différentes façons suivant les personnes qui le lisent.
De même, une personne qui lit un passage de l’Écriture à différents moments de sa vie y trouvera toujours de nouvelles lumières, de nouveaux éclairages pour nourrir son intelligence et la faire progresser dans la connaissance de Dieu.
C’est ce qu’on appelle « la pluralité des sens ».
Et c’est ce qui explique le grand nombre et la diversité des commentaires, enseignements et homélies !
« La pluralité des sens (ou des interprétations) […] n’est pas l’effet du manque de clarté ou de l’ambiguïté des textes, mais bien de la richesse de la Parole, ouverte à une réception multiple selon les époques et les personnes. […]
[Elle] doit être vue avant tout sous son aspect de richesse inépuisable de la Parole divine, dans laquelle chaque mot peut légitimement être compris différemment selon l’auditeur ou le lecteur. »
Ainsi, le livre de la Sagesse fait un parallèle entre la Parole de Dieu et la manne avec laquelle le Seigneur nourrit les Israélites dans le désert :
« Tu as donné à ton peuple une nourriture d'anges ;
Sans qu'il ait à se fatiguer, tu lui as procuré du haut du ciel un pain tout préparé, si riche en saveur qu'il pouvait satisfaire les souhaits et les goûts de chacun.
Cet aliment qui venait de toi manifestait ta douceur envers tes enfants. Il s'accordait au désir de quiconque en mangeait, il s'adaptait à ce que chacun voulait. […]
Voici ce que tes enfants bien-aimés, Seigneur, devaient apprendre par là : […] c’est ta Parole qui maintient en vie ceux qui croient en toi. »
Sagesse 16,20-21.26
Voilà ce qui est extraordinaire :
Tout en racontant l’histoire d’un peuple et en relatant des événements qui se sont produits il y a des siècles, la Bible peut nous rejoindre dans ce que nous vivons.
Comment Dieu nous parle-t-il à travers les textes bibliques ?
Quand on médite un texte biblique, il est toujours bon de chercher à comprendre ce à quoi il fait référence et le contexte dans lequel il s’insère.
Cependant, il peut arriver qu’au cours de notre lecture, un verset ou même simplement un mot ou une expression nous percute (ou nous illumine) plus particulièrement, se détachant pour ainsi dire de son contexte pour venir répondre à des questions que nous nous posons ou nous adresser un encouragement personnel.
Nous pouvons aussi être amenés à regarder ce passage sous un angle différent, d’un point de vue non plus terre-à-terre mais spirituel, et à nous arrêter sur tel ou tel point de détail qui prend soudain un relief et une signification que nous n’avions pas encore aperçus.
Ou alors ce passage biblique peut nous en rappeler un autre, et faire jaillir pour nous, par effet de rapprochement, une compréhension approfondie de l’œuvre de Dieu.
Ou bien nous conduire à faire un lien entre ce que nous lisons et notre expérience personnelle…
Mais que la Bible nous parle de telle ou telle manière, que nous « creusions » un texte biblique ou que nous le laissions en repos, nous devons toujours nous laisser guider par l’Esprit Saint.
Rappelons-nous en effet le conseil de St Paul dans sa lettre aux Galates:
« Puisque l'Esprit Saint nous fait vivre, laissons-nous conduire par cet Esprit. »
Galates 5,25
Méditer la Bible, c’est avant tout se rendre disponible à l’Esprit de Dieu et accueillir les inspirations qu’il voudra bien nous donner à travers sa Parole.
Une prière avant de lire la Bible
Quand nous lisons la Bible, nous pouvons donc nous confier à Dieu et lui demander de nous accompagner dans notre méditation de sa Parole.
Voici un exemple de prière que j’aime beaucoup :
Parle Seigneur, ton serviteur écoute.
Je suis ton serviteur : donne-moi l'intelligence pour comprendre tes vérités.
Fléchis mon cœur vers tes paroles : qu'elles tombent sur lui comme une douce rosée. […]
Seigneur mon Dieu, vérité éternelle, penche-toi vers moi afin que ton amour jette sa clarté sur toutes choses : je veux accomplir ta parole quand elle me sera révélée, l’aimer, la vivre intensément et non me contenter d’y croire passivement.
Parle-moi donc, Seigneur car ton serviteur écoute ; tu as les paroles de la vie éternelle. Parle-moi pour me réconforter dans ma vie, et aussi pour m’aider à glorifier l’honneur éternel de ton nom.
L’imitation de Jésus-Christ, livre troisième, II
J’ai aussi un faible pour le Veni Creator (en français). C’est une très belle prière qui nous introduit bien dans la présence lumineuse de la Trinité.
7- Lire la Bible comme un portrait du Christ
Selon le catéchisme de l’Église catholique, les Béatitudes (que l’on trouve dans l’Évangile selon St Matthieu, chapitre 5, versets 3 à 12) « dépeignent le visage de Jésus-Christ et en décrivent la charité ». (1717)
Voilà une clé de compréhension et d’interprétation qui peut éclairer plus d’un texte biblique…
Je songe notamment à un fameux passage de la première lettre de St Paul aux Corinthiens, connu sous le nom d’hymne à la charité :
« L'amour prend patience, l'amour rend service,
il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,
il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt,
il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune,
Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité.
Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. »
1 Corinthiens 13,4-7
Même si dans beaucoup de commentaires, on proclame la grande beauté de ce texte, sa lecture m’a longtemps mise mal à l’aise.
Car je pensais que si je ne correspondais pas à ce portrait, cela signifiait que je n’avais pas d’amour…
Et si je n’avais pas d’amour, alors…
J’avais tout faux et (pour reprendre les mots de St Paul quelques versets plus haut) je n’étais rien.
Mais un jour, l’idée m’est venue qu’en fait, cette énumération décrivait l’amour de Dieu pour moi…
D’ailleurs, St Jean nous le dit bien :
« En ceci consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés. » (1 Jean 4,10)
C’est parce que le Christ est patient envers moi que je peux moi-même faire preuve de patience.
C’est parce qu’il m’est dévoué que je peux à mon tour œuvrer pour le bien des autres.
C’est parce qu’il est humble que je me garde dans l’humilité.
C’est parce qu’il agit noblement que je peux faire de même.
Parce que lui-même fait preuve de magnanimité à mon égard, j’ai la force de me montrer magnanime envers autrui.
Parce qu’il ne cesse jamais d’espérer le meilleur de moi, je ne cesserai jamais d’entretenir l’espérance envers et contre tout.
Parce qu’il a beaucoup souffert pour mon Salut, je suis capable d’endurer des épreuves et des persécutions si cela peut faire grandir son Royaume dans les cœurs.
Mais, parce qu’il est souverainement libre, il ne peut vouloir m’asservir à la volonté d’autrui.
Parce qu’il ne se fait pas d’illusion sur la nature humaine, moi non plus je n’ai pas à me montrer naïve dans mes rapports avec les autres.
Parce qu’il ne se réjouit pas de l’injustice, il ne me demande pas de cautionner le mal ou ce qui est injuste.
Parce qu’il trouve sa joie dans la vérité, il ne peut pas souhaiter que j’étouffe la vérité qui est au fond de moi.
Ainsi, contempler la figure du Christ en filigrane des textes bibliques nous aide à les comprendre…
En particulier, cela nous préserve des conceptions faussées que l’on peut avoir de l’amour.
La réciproque est vraie
Les passages bibliques qui parlent spécifiquement de la venue du Christ et de son œuvre rédemptrice peuvent également nous édifier et nous indiquer une voie à suivre.
Voici un petit exemple :
Connaissez-vous le premier chant (ou poème) du Serviteur ?
On appelle parfois ainsi un passage du livre prophétique d’Isaïe, dans lequel l’évangéliste St Matthieu reconnaît explicitement la figure de Jésus (Matt 12,15-21) :
« Voici mon serviteur, dit le Seigneur, je le tiens par la main, j'ai plaisir à l'avoir choisi.
J'ai mis mon Esprit sur lui pour qu'il apporte aux nations le droit que j'instaure.
Il ne crie pas, il n'élève pas la voix, il ne fait pas non plus de grands discours dans la rue. Il ne casse pas le roseau déjà plié, il n'éteint pas la lampe qui faiblit. Mais il apporte réellement le droit que j'instaure.
Il ne faiblira pas, il ne se laissera pas abattre, jusqu'à ce qu'il l'ait établi sur l'ensemble du monde, et que les peuples lointains attendent ses instructions.»
Isaïe 42,1-4
Personnellement, ce texte m’a toujours inspirée et encouragée, comme si c’était de moi qu’il parlait.
(Surtout : « il ne casse pas le roseau déjà plié, il n’éteint pas la lampe qui faiblit » et « il ne faiblira pas, il ne se laissera pas abattre »).
Il me donne l’assurance d’être aimée et soutenue par Dieu.
De plus, il décrit une attitude, une disposition de cœur que j’ai envie d’imiter.
8- S’approprier les mots de la Bible
St Paul nous dit que « toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner la vérité, réfuter l'erreur, corriger les fautes et former à une juste manière de vivre » (2 Timothée 3,16).
Pour ma part, je dirais aussi que la Bible nous offre ses paroles pour nous tourner vers Dieu.
Elle nous aide à prier quand nous manquons de mots ou que nous ne savons pas comment faire.
Elle nous relie au Seigneur et nous permet d’exprimer notre volonté de vivre avec lui (quelles que soient les difficultés que nous rencontrons) à la suite du Christ et de nos aînés dans la foi.
Déjà au temps de Jésus, les Juifs priaient beaucoup avec le livre des Psaumes, dont la plupart remontent au temps du roi David.
Lorsque la Vierge Marie a laissé monter en elle la louange du Magnificat (cf Luc 1,46‑55) elle a repris en partie dans sa prière le cantique d’Anne (que l’on trouve dans le premier livre de Samuel, ch.2) et des versets de psaumes.
Ces psaumes, très variés dans leurs tonalités, traversent toute la gamme des émotions humaines:
Ils vont des cris de joie et des chants enthousiastes aux plaintes désespérées, en passant par les humbles professions de foi et les souhaits violents de revanche contre l’injustice.
On s’étonnera peut-être de trouver tous ces sentiments retranscrits dans la Bible. Certains correspondent si peu à l’espérance chrétienne et à l’esprit évangélique !
Mais, en réalité, aucun de nos états d’âme n’est inconnu de Dieu.
Nous pouvons prier le Seigneur dans la peine la plus profonde ; nous pouvons lui rester fidèles alors même que nous avons le cœur rempli d’amertume ou que nous ressentons de la colère.
Le Seigneur ne nous rejette pas quand nous vivons ces moments de tourmente.
Comme un père aimant, il nous écoute et il nous rejoint dans tout ce que nous sommes, dans tout ce qu’il y a en nous.
C’est ce que nous redisent ces livres bibliques dont le ton nous surprend parfois…
Dans l’Ecclésiaste par exemple, l’auteur se montre blasé et dégoûté de tout.
Et dans le livre qui porte son nom, Job, écrasé de douleur, ne cesse de demander des comptes à Dieu.
Si nous le voulons, nous pouvons reprendre le chemin qu’ont suivi ces hommes et ces femmes qui se sont adressés à Dieu.
Nous pouvons emprunter leurs mots, et avec eux aller de la révolte à la confiance, de la souffrance à l’espérance, de l’incrédulité à la foi, des désirs de gloire à l’humilité apaisante, de l’envie à la reconnaissance, de la peur au courage…
Quant à moi, lorsque j’ai l’esprit envahi de soucis, de préoccupations et de craintes, j’aime répéter cette phrase du Christ (qui est aussi un verset de psaume) : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». (Luc 23,46).
Et si les textes que nous lisons ne correspondent pas à notre humeur?
Si par exemple, nous lisons une lamentation alors que nous avons le cœur joyeux…
Nous pouvons transformer notre lecture en une prière d’intercession, et prêter notre voix à une personne (même inconnue) qui souffre sur la terre, et qui ne saurait peut-être pas s’approcher du Seigneur.
Si, au contraire, nous lisons un chant de louange alors que nous sommes dans la tristesse…
Nous pouvons nous rappeler que l’obscurité dans laquelle nous nous trouvons ne s’étend pas à l’univers entier, que la bonté de Dieu continue d’être à l’œuvre même si nous ne le voyons pas, et que ce que nous traversons ne durera pas éternellement.
Un jour, nous aussi nous serons dans la joie et nous chanterons les louanges du Seigneur.
Héritiers du Christ
En tant que disciples du Seigneur et enfants de Dieu, nous sommes héritiers du Christ, associés à sa vie et à son œuvre.
Voilà pourquoi nous pouvons nous reconnaître dans certaines paroles qui ont été dites à son sujet, et faire nôtres les prières qu’il a fait monter vers le Père.
Peut-être vous demanderez-vous : « Est-ce que cette façon de s’approprier la Bible n’est pas trop téméraire ? »
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui s’est fait la même réflexion, répond en s’adressant au Christ :
« Mais non, [Seigneur], depuis longtemps vous m'avez permis d'être audacieuse avec vous ; comme le père de l'enfant prodigue parlant à son fils aîné, vous m'avez dit : "Tout ce qui est à moi est à toi."
Vos paroles, ô Jésus, sont donc à moi et je puis m'en servir pour attirer sur les âmes qui me sont unies les faveurs du Père Céleste.»
Manuscrit C
Conclusion : La Bible, c’est quoi?
La Bible, ce n'est pas :
La Bible, c'est :
Seigneur, tu es l’inspirateur, le héros et l’interprète de ta Parole.
Toi qui as formé notre intelligence, ouvre nos cœurs à ta sagesse et viens te révéler à nous.
Que la certitude de ton amour nous précède et nous donne toujours le désir de te chercher !
Est-ce que cet article vous a plu ?
Et vous, comment méditez-vous la Bible ?
Donnez votre réponse en bas de page.
Citations pour la route
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous quand [le Seigneur] nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Écritures ? »
Évangile selon St Luc 24,32
« Rien n’est aussi simple que la parole de Dieu.»
Charles Péguy, dans Le porche du mystère de la deuxième vertu
Vous aimez ce que vous lisez ?
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