Qui suis-je ?
Je m’appelle
Myriam Delvarre.
Je suis auteur.
J’habite avec ma famille en Saône-et-Loire (71).
Voici mon histoire…
1995 : Mon rêve d'enfance
J’avais 6 ans quand j’ai déclaré à ma mère, avec toute l’assurance ingénue que l’on peut avoir à cet âge, que je voulais être écrivain.
Je voulais écrire de belles histoires, comme celles qui figuraient dans mes livres de lecture à l’école. Les extraits que je lisais avec délectation me faisaient entrevoir pour l’avenir de merveilleux horizons.
Je rêvais de faire naître moi aussi des récits qui raconteraient la vie comme une palette de couleurs aux subtiles nuances …
1998-1999 : Mon premier récit d'aventure
J’étais très fière quand j’ai écrit les derniers mots de mon histoire « Un anniversaire très réussi » dans mon grand cahier bleu.
Le résumé ?
Yakama, jeune fille intrépide et courageuse, part déjouer les sombres plans d’Aubos, le Seigneur des enfers, qui a méchamment mis des bombes dans les cadeaux d’anniversaire destinés au « grand-père» du village…
Un conte inspiré par les dessins animés, par mes lectures de l’époque et aussi par les histoires que me lisaient complaisamment mes parents, ma sœur et mes deux frères. Ils me faisaient la lecture chaque soir à tour de rôle. Je les écoutais, étendue sur mon lit.
Je me rappelle que mon frère Camille, de deux ans mon aîné, choisissait souvent des bandes dessinées et il devait me décrire tout ce qui se passait sur les images puisque je ne les avais pas sous les yeux !
Quand j’ai eu fini l’écriture de l’histoire de Yakama, j’ai demandé à ma mère d’envoyer le manuscrit à des éditeurs. N’est-ce pas ce que font tous les écrivains ?
Finalement, c’est par le Lions Club de Mercurey (71) que « Un anniversaire très réussi » a vu le jour.
L’association a fait imprimer 2000 exemplaires du petit livre qui ont été vendus à travers la France pour nous aider à financer l’achat d’une voiture plus adaptée à mon fauteuil roulant, un véhicule dont nous avions grand besoin.
De mon point de vue, l’opération a été une belle aventure et un succès inoubliable.
2001-2003 : Un herbier de poésies
Quelques années plus tard, je me suis remise à écrire.
Un poème, puis deux puis trois… sur la nature, sur les petites choses du quotidien, sur ma foi et la vie qui habitait mon âme… J’écrivais le soir en rentrant du collège et aussi les week-ends. J’ai passé de bien doux moments, assise à mon bureau, à écouter en silence la musique des mots !
De belles images trottaient dans ma tête et c’était une joie indescriptible de les mettre sur le papier.
Quand mon recueil a compté 50 poèmes, j’ai pensé qu’il était temps de le proposer à un éditeur.
Mon frère Etienne, qui est artiste peintre, a bien voulu se charger de l’illustrer.
Nous avons d’abord envoyé le manuscrit à Christian Bobin, pour avoir une relecture extérieure. Il a eu la gentillesse de nous répondre et m’a confirmée dans cette voie.
Nous avons contacté 25 éditeurs et Les Presses de la Renaissance – une grosse maison d’édition parisienne ! - m’a donné une réponse positive.
Ils ont téléphoné 15 jours après avoir reçu notre courrier en déclarant avoir eu un coup de cœur et ils ont sorti mon recueil sous le titre « Le monde merveilleux de Myriam » en juin 2003.
Aujourd’hui, je me rends compte du cadeau que ça a été de n’avoir pas eu plus de difficultés à être publiée.
2010-2014 : Un témoignage à deux voix
Le temps a passé : j’ai poursuivi ma scolarité, obtenu mon bac littéraire et je me suis dirigée vers des études de théologie catholique par correspondance que j’ai finalement décidé d’arrêter après avoir validé ma première année.
Côté inspiration et projet artistique (voire même projet tout court), j’en étais au point mort.
C’est alors que ma mère, qui n’est jamais à court de bonnes idées, m’a proposé de participer avec elle à un atelier d’écriture.
Elle avait vu un encart à l’office du tourisme et s’était dit que ça me plairait. Je n’avais jamais fait d’atelier d’écriture et je ne savais pas ce que c’était mais je me suis laissé convaincre.
Pour ceux qui, comme moi à l’époque, ne connaîtraient pas du tout le principe d’un atelier d’écriture, voici ce dont il s’agit :
L'intervenant(e) qui l’organise réunit quelques personnes intéressées pour lesquelles il ou elle a concocté 4 à 5 exercices de durée progressive (de 10 à 30 minutes à peu près) et c’est à chacun de laisser libre cours à son inventivité en respectant le sujet donné ; un peu comme un défi à relever.
A la fin de chaque exercice, on est invité à faire un tour de table et à donner lecture de sa prose au reste du groupe, en toute simplicité.
Je dois dire que j’ai été étonnée de découvrir l’immense richesse des uns et des autres, alors que certains n’avaient encore jamais écrit de leur vie. J’ai apprécié tous les textes entendus et je n’ai pas regretté mon après-midi.
C’était comme une parenthèse, un moment hors du temps, où l’on découvrait ses propres talents en les offrant à ceux qui étaient présents.
De retour à la maison, je me suis amusée à imaginer d’autres scènes, d’autres personnages, d’autres situations que celles qui m’avaient été suggérées au cours de l’atelier.
Et c’est ainsi que j’ai commencé à écrire mes premières « pages volantes ».
De son côté, ma mère, qui autant que moi avait goûté l’expérience, a eu une autre bonne idée : et si nous continuions sur notre lancée ?
On pourrait se mettre d’accord sur un sujet, et écrire chacune un texte sur le thème choisi. Le fait de prendre un temps commun pour écrire nous motiverait et stimulerait notre créativité.
Nous avons donc évoqué plusieurs sources d’inspiration (des événements vécus, des sujets de réflexion, des habitudes, des lieux ou des objets familiers…), puis nous les avons notées sur des bouts de papier que nous avons mis dans une coupe. Nous avions ainsi notre réserve de « bons sujets » et tous les matins, nous y piochions le thème de notre texte du jour.
Le soir, lorsque mon père rentrait du travail, il prenait toujours plaisir à écouter, avec mon frère Etienne, les dernières créations qui avaient jailli de notre exercice d’improvisation.
C’était parfois surprenant de voir comment nos textes, de style et d’approche différents, pouvaient se rejoindre et se compléter.
Mais il est vrai que mon handicap, en me rendant physiquement dépendante, avait entremêlé nos existences de manière particulière…
Nous avons intitulé le recueil de nos écrits Une vie partagée.
Il est paru aux Editions Amalthée au printemps 2014.
2011-2016 : Le trésor caché
Il me faut maintenant revenir un peu en arrière, en 2011.
Cette année-là je suis allée faire une retraite à Paray-le-Monial, la « cité du cœur de Jésus » là où, en 1673, le Christ a révélé l’amour qu’il avait pour l’humanité à une religieuse du nom de Marguerite-Marie.
Rentrée chez moi, j’ai pris ma Bible, un carnet qui n’avait pas encore servi, et j’ai entrepris de recopier des versets que j’avais entendus et qui m’avaient spécialement interpellée par leur accent pur et réconfortant.
C’est là que j’ai commencé à percevoir l’amour que Dieu nous porte, de manière profondément intime.
C’était comme s’il s’adressait à moi directement.
Émerveillée, je me suis alors mise à consigner des passages entiers de l’Ecriture dans mon carnet, en compilant plusieurs traductions, avec l’excitation d’un chercheur d’or.
A chaque fois, je retrouvais ce cœur doux et humble, infiniment aimant, qui se faisait proche de moi pour me guider dans la vérité….et c’était tellement beau que j’ai fini par prendre ma plume pour exprimer toute la tendresse que je sentais vibrer dans ses paroles.
C’est ainsi que j’ai commencé à écrire « Le trésor et la perle ».
"Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier que ne pouvant plus contenir […] les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen […] pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre."
Jésus à Marguerite-Marie
2018 : Naissance de Pages Volantes
Quelques temps plus tard, j’ai cherché selon mon habitude à faire publier mon manuscrit. Plus encore que pour les autres, je désirais le faire connaître, car ce que j’avais reçu me dépassait et n’était pas destiné qu’à moi.
Mais au bout d’un an de démarches, à force d’échanges avec les éditeurs, j’ai compris que le monde de l’édition avait changé depuis mon enfance : on ne pouvait plus se permettre, financièrement parlant, de lancer des auteurs qui ne jouissaient pas déjà d’une solide renommée, surtout dans le domaine très restreint de la spiritualité chrétienne.
Un éditeur m’a finalement parlé de l’autoédition, une alternative émergente que l’évolution d’Internet et des techniques d’impression avaient rendue plus accessible qu’autrefois.
L’idée m'a paru intéressante et j’ai choisi de m’engager sur cette voie.
Sur les conseils d'Etienne, qui avait lancé son site web trois ans ans plus tôt, j'ai créé un blog où j'ai commencé à écrire des articles sur des sujets qui me tenaient à coeur, pour partager mon expérience et parler des réalités spirituelles que j'avais découvertes avec des mots simples. Après tout, quoi de mieux qu'Internet pour mettre en relation ceux qui ont quelque chose à transmettre et ceux qui sont en recherche sur le même chemin ?
2024 : Du projet d'autoédition à l'édition familiale
Un jour que je montrais à mes parents et à Etienne une vidéo sur les vertus que j'avais préparé en vue d'une publication sur mon blog, ils se sont exclamés, enthousiastes : " Mais il faut en faire un livre ! "
Et c'est ce que nous avons fait !
Ma mère a mis en oeuvre ses talents de graphiste pour l'illustrer et Etienne s'est déclaré partant pour l'éditer.
C'est à cette occasion qu'il m'a fait un des plus beaux compliments que j'ai entendus :" Myriam, tes écrits m'ont donné envie d'être éditeur ! ".
Voilà pourquoi mes livres sont publiés de manière indépendante sous le nom de Delvarre Créations.
Cela pourrait être un happy end, mais je trouve plutôt que c'est le commencement d'une belle aventure... pas vous ?
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