Le bio, on en entend parler de plus en plus.
Signe révélateur, depuis quelques années, les produits biologiques se sont multipliés dans les grandes surfaces et les supermarchés.
La question se pose : manger bio, est-ce...
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Un effet de mode ?
Un luxe ?
Un régime alimentaire ?
Un rêve d’écolo ?
Et si c’était vraiment une solution d'avenir qui peut changer la vie de milliers d’êtres humains sur la planète ?
Dans cet article, vous apprendrez :
Comment en suis-je venue à m’intéresser au bio et à l’écologie ?
Un problème de santé dans la famille nous a amené à nous interroger sur notre alimentation quotidienne.
Ce fut le début d’un cheminement qui nous a conduits aux portes de l’agriculture biologique.
Nous nous sommes mis en quête d’informations, nous avons visionné des documentaires … et voici ce que nous avons trouvé :
LE CERCLE VICIEUX DES PESTICIDES
Dans le système de production conventionnelle issu de l’après-guerre, on épand sur les cultures des pesticides chimiques (= produits phytosanitaires) pour tuer les insectes, les herbes et les champignons indésirables.
Or, ces pesticides affectent tous les organismes vivant dans le sol.
Par suite, comme la vie du sol est tuée, la plante n’y trouve plus les éléments dont elle a besoin pour se nourrir.
Elle s’affaiblit, devient vulnérable aux attaques et aux maladies et il faut mettre d’autres produits chimiques pour y remédier. Une pomme peut ainsi recevoir plus de 30 traitements chimiques différents.
C’est un cercle vicieux et une logique non durable.
Sans compter que la plante en question n’aura pas pu produire beaucoup de nutriments, ce qui, à long terme, entraîne une carence et un déséquilibre alimentaires pour l’Homme.
Extrait du documentaire Manger plus pour se nourrir moins, de Maëlle Joulin (2016)
L’APPROCHE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
En agriculture biologique, l’approche est totalement différente.
On n’utilise pas de produits chimiques ni d’OGM (= plantes génétiquement modifiées pour être résistantes au pesticides ou bien pour produire de l’insecticide par elles-mêmes) pour contrer les ravageurs, les maladies et « fortifier » les cultures.
A la place, on est attentif à la microbiologie des sols.
En effet, un sol vivant, bien aéré et suffisamment riche en substances organiques est le garant de la bonne santé des plantes qui y poussent.
Les insectes naturellement présents dans le sol, en particulier les vers de terre, sont les auxiliaires de l’agriculteur. Ils aèrent la terre et la travaillent ce qui permet à l’air de circuler et à la plante de se nourrir sans avoir recours à des produits chimiques de synthèse.
En entretenant la biodiversité, il est aussi possible d’éviter la prolifération des nuisibles ou des maladies qui sont les fléaux des monocultures.
Le modèle de l’agriculture biologique n’est pas assez efficace pour nourrir tout le monde, si?
En 2007, La FAO (organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a annoncé que l’agriculture biologique pouvait nourrir toute la planète sans endommager l’environnement.
Film: Solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau
Pendant 30 ans, l’institut de recherche Rodale (Pennsylvanie) a comparé les performances de l’agriculture conventionnelle et celle de l’agriculture biologique sur 3 grands types de cultures.
Conclusion : Les rendements sont similaires sauf en période de sécheresse où l’agriculture biologique a une meilleure productivité.
De plus, avec l’agriculture bio, la consommation d’énergie est diminuée de 45 % et l’émission des gaz à effet de serre de 40 %.
Voir film: Les moissons du futur de Marie Monique Robin
VIGNE BIO VS non bio:
comparaison en images
Regardez cette vidéo pour voir les différences entre une vigne conventionnelle et une vigne biologique, pourtant voisines l’une de l’autre :
Extrait du documentaire Nos enfants nous accuseront de Jean-Paul Jaud (2008)
A retenir :
La structure grumeleuse du sol joue un rôle important dans l’absorption de l’eau.
Or, le traitement des cultures par épandage de pesticides rend le sol dur, la terre se densifie et se met en strates, ce qui empêche la pluie de s’y infiltrer.
Conséquence : l’eau ruisselle et érode le sol, ce qui provoque une augmentation des inondations.
ET EN CE QUI CONCERNE L’ELEVAGE?
Quelle est la différence entre le bio et le non bio ?
Dans le domaine de l’élevage aussi, on retrouve la problématique des produits chimiques et des conditions de production.
En conventionnel,
En élevage biologique,
En outre, le gavage est interdit en élevage biologique.
C’est pour ça qu’on ne trouve pas de foie gras bio…
Source : Agence bio
Je dirais donc que :
Si tous les éleveurs conventionnels ne pratiquent pas forcément l’élevage intensif, le mode de production biologique, en proscrivant les pesticides et les OGM et en limitant au maximum l’usage des antibiotiques, reste la démarche la plus aboutie pour veiller à la fois au bien-être animal, au respect de la nature et à la santé de l’éleveur et du consommateur.
LES QUALITÉS NUTRITIONNELLES DES ALIMENTS
Voici ce que rapporte l’Agence bio :
Dès 2003, l’AFSSA (l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments) avait conclu à une concentration en certains nutriments plus élevée dans les produits bio.
Les résultats des études suivantes sur ce sujet et en particulier des dernières méta-analyses conduites par l’université de Newcastle en 2014 et 2016 ont de nouveau démontré que le mode de production et de transformation bio est à l’origine de réels atouts nutritionnels :
- une teneur supérieure en polyphénols ( = antioxydants naturels) dans les fruits et légumes car ils sont produits naturellement par les plantes pour se protéger en cas d’attaque environnementale,
- une richesse naturelle du lait en Oméga 3 car les vaches bio sont nourries essentiellement avec de l’herbe,
- des teneurs plus fortes en acides gras poly-insaturés dans la viande bio car les rythmes naturels sont mieux respectés et la croissance des animaux est plus lente.
Je peux en témoigner !
Mon père travaillait dans une collectivité avant de prendre sa retraite.
Tous les matins vers les 11h il passait voir le cuisinier pour lui demander un ou deux morceaux de pain, histoire de tenir jusqu’au repas de midi.
Puis un jour il a arrêté d’aller voir le cuisinier.
Il n’en avait plus besoin. Fini les « petits creux » du matin !
Qu’avait-il changé pour arriver à cela ? Un nouveau régime alimentaire ?
Non… mais nous mangions bio au petit déjeuner.
LES EFFETS NOCIFS DES PESTICIDES
Voici ce que dit le site du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) :
"Si les pesticides sont d’abord apparus bénéfiques, leurs effets secondaires nocifs ont été rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure moléculaire, ne se limite pas en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer. Ils sont notamment toxiques pour l’Homme."
"Les pesticides sont aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux continentales : cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales."
Or, le cancer (qui est en augmentation depuis l’après-guerre et plus spécialement ces 25 dernières années) est directement lié à des facteurs environnementaux, en particulier à la pollution chimique.
Source: site de l’ARTAC « Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse »
« L’élimination des pesticides cancérigènes du marché européen pourrait éviter 26 000 cas de cancers. »
Catherine Ganzleben, responsable d’étude pour le Parlement européen en 2008.
(Voir le film Les moissons du futur de Marie-Monique Robin)
Par ailleurs, on soupçonne fortement les pesticides d’être responsables de problèmes d’infertilité, du développement du diabète ou de la maladie de Parkinson.
En outre, plusieurs pesticides sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, qui peuvent porter atteinte à la santé du fœtus, même à faible dose.
pour en savoir plus :
Etudes sur l’infertilité: (masculine) Etude parue dans Human Reproduction – mars 2015 - cf. article sur RMC ; (féminine) Etude parue dans la revue médicale JAMA, Journal of the American Medical Association - janvier 2018 - cf. article de Santé Magazine
Etude sur le diabète : menée par l’INRA et l’INSERM – juin 2018 – cf. article sur Santé environnement France
Etude sur la maladie de Parkinson : parue dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire et éditée par l’agence sanitaire Santé publique France - avril 2018 - cf. article de Science avenir. La maladie de Parkinson causée par les pesticides a été reconnue maladie professionnelle en 2012.
Etude sur les perturbateurs endocriniens: menée par Générations futures - septembre 2018 - cf. article sur Le Parisien
« Le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau. »
Rapport de l’AFSSA, (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) - Juillet 2003 -
Évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique
Est-ce que ça change vraiment quelque chose de manger bio ? Les pesticides sont partout !
Une étude suédoise a montré que des adultes consommant tous les jours 500 grammes de fruits et légumes bio étaient au moins 70 fois moins exposés aux résidus de pesticides que le groupe consommant la même quantité provenant de l’agriculture conventionnelle.
“Revue exhaustive des conséquences sur la santé humaine des aliments biologiques et de l'agriculture biologique"
Parue dans Environmental Health octobre 2017
En 2014, une étude australienne révélait que l’on pouvait diminuer drastiquement son taux d’exposition aux pesticides en une semaine en intégrant une part de bio de 80 % au moins dans son alimentation.
Voir le dossier de Générations futures Manger bio sans augmenter son budget p.6
Une conclusion confirmée par l’expérience de plusieurs familles (en France, en Suède et au Japon), qui ont changé leur alimentation pendant une à deux semaines.
Les résultats sont bluffants.
COMMENT SAIT-ON QUE LE BIO EST BIO ?
Pour être reconnu comme travaillant en agriculture biologique, un agriculteur doit répondre à un cahier des charges précis concernant ses méthodes de production.
Des organismes indépendants contrôlent régulièrement sur le terrain s’il remplit effectivement les conditions requises et lui accordent le label.
C’est à l’agriculteur de payer ces tests.
En outre, celui qui veut passer de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique ne peut obtenir le label pour ses produits qu’après trois ans d’activité selon les normes de la bio.
Avant ce temps-là, il est en reconversion.
Les cultures biologiques ne peuvent-elles pas être contaminées par les pesticides épandus sur les exploitations voisines ?
Les agriculteurs qui travaillent en bio sont tenus de prendre des mesures pour protéger leurs cultures d’une contamination accidentelle par les pesticides chimiques.
Bien sûr, le risque zéro n’existe pas.
Mais en réalité, la contamination reste rare et les pesticides que l’on peut retrouver dans les aliments biologiques sont quantités négligeables par rapport à ceux contenus dans les aliments conventionnels.
Voir à ce sujet le rapport de Générations futures Menus bio, zéro résidu de pesticides (résultats p. 4)
Dans le cas contraire, l’organisme certificateur qui effectue les contrôles sur les cultures peut déclasser une parcelle, c’est-à-dire ne pas lui accorder la certification de l’agriculture biologique. Les produits issus de cette parcelle seront alors vendus en conventionnel.
Evidemment, l’idéal serait que tous les agriculteurs se mettent à produire en bio…
En attendant, pourquoi ne pas commencer par soutenir ceux qui le font déjà ?
Manger bio pour éviter les pesticides, mais pas seulement
« Les restrictions imposées par le cahier des charges de l’agriculture biologique (nombre d’années de conversion d’une parcelle, interdiction d’épandage de boues de station d’épuration) concourent à limiter le risque de contamination des denrées par des métaux lourds. »
« Le cahier des charges de l’agriculture biologique privilégie des pratiques culturales favorables à une limitation de la contamination par les mycotoxines. (= toxines issues des moisissures) »
Rapport de l’AFSSA, « Evaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique » Juillet 2003
Un point important à considérer quand on sait que l’ANSES, (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié en septembre 2016 une étude alertant sur la présence de métaux lourds et de mycotoxines dans l’alimentation des nourrissons.
Cf. article de France Info
Aliments bio ou conventionnels : des procédés de transformation différents
Le saviez-vous ?
Le cahier des charges de l’agriculture biologique ne concerne pas seulement la matière première, mais également la manière dont le produit final est transformé et stocké.
Par exemple, un café bio sera décaféiné à l’eau, tandis qu’en conventionnel, on utilisera généralement un solvant chimique pour dissoudre la caféine, ce qui est beaucoup plus rapide.
De même, pour fumer une viande ou un poisson bio, on suivra un procédé naturel, sans ajout de fumée liquide ou d’arôme de fumée, alors que le fumage et l’aromatisation artificiels sont une pratique courante en conventionnel.
Les exigences de stockage permettent, quant à elles, de séparer les produits bios des produits conventionnels tout au long de la filière (notamment dans le cas des exploitations mixtes).
Les importateurs, les transformateurs et les distributeurs d’un produit bio sont contrôlés au même titre que les producteurs afin de veiller au respect de ces conditions.
5 CHOSES QUI ONT CHANGé DEPUIS QUE NOUS MANGEONS BIO
(C’est-à-dire depuis 2010)
LA QUESTION DES ADDITIFS DANS LES PRODUITS TRANSFORMéS
En agriculture conventionnelle, il est d’usage de rajouter des produits chimiques dans les aliments : conservateurs, épaississants, colorants, exhausteurs de goût, huile hydrogénée pour donner du moelleux…
Or, ces additifs peuvent avoir des effets secondaires : insomnie, hyperactivité, asthme, allergies, nausées.
Une expérience a été réalisée à ce sujet dans une école en Australie.
On a appris aux élèves, ainsi qu’à leurs parents, à repérer ces additifs afin de les retirer de leur alimentation pendant deux semaines.
On a constaté alors que les enfants écoutaient mieux en classe, qu’ils réfléchissaient avant d’agir, qu’ils étaient plus sociables et n’avaient plus de difficultés à s’endormir le soir. Il y a eu également une baisse significative du nombre d’élèves en retenue.
Une mère a découvert que son fils réagissait à un certain additif alimentaire. Son comportement a radicalement changé après l’avoir ôté de son alimentation.
En agriculture biologique,
Le transformateur des produits n'utilise pas de colorants et arômes chimiques de synthèse, ni d'exhausteurs de goût.
Le nombre d’additifs autorisés est fortement restreint (47 contre 300 en conventionnel) et la plupart sont d’origine agricole ou naturelle. Ne sont autorisés en bio que ceux dont l’usage est indispensable à la préparation ou à la conservation de certains aliments transformés.
Source : Agence bio
Les produits sont aussi généralement moins salés ou sucrés que ceux du modèle industriel conventionnel.
Mon passe-temps favori lorsque je suis à table :
Lire la liste des ingrédients sur l’emballage de nos aliments.
J’aime constater qu’elle est simple, courte et constituée d’éléments que je peux comprendre.
Vous voulez essayer ?
5 CHOSES QUE J’AI DéCOUVERTES EN MANGEANT BIO
ET EN PARLANT D'ÉCONOMIE…
Savez-vous qu’il est moins coûteux à la collectivité d’éviter la pollution de l’eau en soutenant l’agriculture biologique que de traiter l’eau polluée ?
C’est le choix qu’ont fait la ville de Munich et, en France, celle de Lons-le-Saunier.
Le succès de cette opération a permis l’émergence de nouveaux projets écologiques à Lons-le Saunier, comme une cantine servant des produits bios et locaux.
Produits phytosanitaires, engrais, semences ou céréales qu’il faut racheter chaque année… autant de dépenses indispensables dans le système de l’agriculture conventionnelle, qui peuvent être évitées ou considérablement réduites si l’on se met à produire selon les normes de l’agriculture biologique.
C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent de plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs à changer de cap pour passer au mode de production biologique…
Ils témoignent sur le site de la FNAB : "Produire bio"
Pourtant, les produits bio restent chers, non ?
Je dirais que c’est une question de point de vue.
Les subventions accordées aux agriculteurs permettent de faire baisser les prix mais elles ont aussi une autre conséquence : celle de faire oublier combien coûte réellement la production de nourriture.
En argent, en énergie, en ressources naturelles mais aussi en biens immatériels tels que l’équilibre des écosystèmes, la santé des agriculteurs, celle des riverains d’exploitations et celle des consommateurs.
Si tous ces coûts indirects étaient répercutés sur le prix de vente de nos aliments, nul doute que nous cesserions de considérer le bio comme « trop cher » ! Au contraire, notre investissement dans l’agriculture biologique nous apparaîtrait dérisoire au regard des bénéfices qu’elle apporte.
Aujourd’hui, nous sommes habitués à des prix qui ne correspondent plus à aucune réalité. Un peu comme les médicaments qui nous sont ordinairement remboursés par la Sécu, et que nous avons tendance à trouver trop chers quand nous devons les payer.
Cependant, les coûts sont bel et bien là…
En 1992, David Pimentel, entomologiste, a publié une étude sur les coûts indirects de l’agriculture chimique :
la mort d’insectes bénéfiques, d’abeilles, d’oiseaux, de grenouilles ;
la contamination de l’eau et de l’air ;
la maladie chez les paysans, les riverains, les consommateurs.
La facture américaine s’élevait à 10 milliards de dollars par an.
(Voir le film Les moissons du futur de Marie-Monique Robin)
"En 1940, il fallait 1 calorie d’énergie fossile pour produire 2,4 calories alimentaires.
Il faut aujourd’hui (dans le système de production conventionnel) 7 à 10 calories fossiles pour produire une seule calorie alimentaire."
Maxime de Rostolan, fondateur de l’association Fermes d’avenir.
(Lui-même cite le livre de la scientifique américaine Janine Benyus "Biomimétisme" )
Pensons aux agriculteurs !
Même si le sujet reste plus ou moins tabou, les agriculteurs intoxiqués par les pesticides chimiques et qui ont développé des maladies ou des troubles graves suite à cette exposition sont loin d’être des cas isolés. Une association, Phytovictimes, a été créée en 2011 pour leur venir en aide et alerter sur la réalité du problème.
De plus, le risque d’intoxication ne concerne pas qu’eux, mais peut aussi toucher les membres de leur famille et les riverains des exploitations agricoles.
Dans ce contexte, l’agriculture biologique offre aux agriculteurs la possibilité de retrouver du sens et de l’autonomie dans leur travail et de se réapproprier leur activité, sans être totalement dépendants des apports extérieurs en pesticides chimiques qui, en plus de coûter cher, menacent leur santé et celle de leurs proches.
Est-ce que tout cela ne vaut pas de mettre un peu plus d’argent dans notre alimentation ?
JE NE ROULE PAS SUR L’OR, EST-CE QUE JE PEUX MANGER BIO ?
Manger bio, c’est avant tout une question de choix, et pas une question de moyens. Lorsque ma famille et moi avons décidé de passer au bio, nous avons appris à équilibrer notre budget en tenant compte de cette exigence et nous avons beaucoup gagné en qualité de vie.
Par ailleurs, nous avons eu de bonnes surprises qui sont venues confirmer notre choix et nous montrer qu’il était tout à fait possible de manger bio sans se ruiner !
Par exemple...
Relevez le défi !
Si vous voulez faire un pas dans cette direction mais que vous ne savez pas comment faire ou que vous avez peur de ne pas y arriver financièrement, vous pouvez vous inscrire pour rejoindre un « Défi Familles à Alimentation Positive ».
Cette initiative, gratuite, lancée en 2012, et qui s’adresse autant aux familles qu’aux couples ou aux personnes seules, vous propose de relever le défi de manger bio, local et équilibré en gardant un budget constant.
Pour cela, vous êtes accompagné durant « des temps forts » dans lesquels on vous prodigue conseils, recettes, et bonnes adresses. Les participants sont regroupés en équipe, ce qui fait que vous n’êtes pas seul dans votre démarche.
Trucs et astuces
Depuis que nous mangeons bio, nous avons fait quelques découvertes intéressantes :
Les produits en vrac : fruits secs, riz, pâtes, céréales, graines végétales (+ biscuits et autres petites douceurs dans les magasins bio)
On trouve les produits en vrac surtout en magasins bio, mais les grandes surfaces s’y mettent aussi. Sans emballage, ils sont économiques et écologiques.
Pensez à vérifier que les produits tout emballés que vous voulez acheter ne sont pas disponibles en vrac dans un autre rayon.
Les protéines végétales sont appréciables pour varier nos menus. Afin de garder un bon équilibre nutritionnel, il est recommandé d’associer des légumineuses (= légumes secs) et des céréales.
Exemples : lentilles+ riz, haricots+ maïs
Plus de détail sur Le guide des bons réflexes pour manger bio sans se ruiner, p. 19.
Enfin, nous sommes devenus adeptes du bio fait maison.
Pour répondre à une question qu’on m’a posé plus d’une fois, faire un gâteau ou un plat bio n’a rien de bien sorcier, il suffit de prendre une recette et de la réaliser avec des ingrédients bio ! Si on ne trouve pas tous les ingrédients de notre recette en bio, on peut essayer de remplacer ce qui nous manque par un équivalent et ainsi créer une variante.
Vive internet pour les recettes !
Où trouver du bio ?
Nous nous approvisionnons :
Que ce soit dans les uns ou les autres de ces circuits, il est possible de trouver du « cher » et du « moins cher ».
À chacun d’opter pour les solutions qui lui conviennent en restant attentif aux opportunités et à la provenance des produits !
Car, pour avoir une démarche écologique cohérente, le mieux est de consommer des aliments qui soient à la fois bio, locaux (ou issus du commerce équitable) et de saison.
CONCLUSION : 10 RAISONS QUI ME FONT CHOISIR LE BIO
Si je choisis de manger bio, c’est…
Parce que je suis convaincue que l’agriculture biologique est une solution d’avenir. C’est un modèle durable qui n’épuise pas les ressources de la terre, et qui ne porte pas atteinte à la santé publique.
Parce que manger, c’est voter : selon les lois du marché, si un article n’est pas vendu et ne peut plus être écoulé, il cesse d’être fabriqué. Choisir ce que nous consommons revient donc à glisser un bulletin de vote dans une urne.
Pour que les agriculteurs cessent d’être exposés à des produits qui nuisent gravement à leur santé. Pour qu’ils puissent jouir d’une meilleure qualité de vie dans leur travail en prenant leur liberté par rapport aux pesticides et aux engrais de synthèse, qui sont chers et polluants.
Parce que l’alimentation issue de l’agriculture conventionnelle ne comble pas tous nos besoins.
Parce que, sans vouloir faire de l’alimentation biologique une panacée universelle, j’ai pu me rendre compte que notre nourriture contribue beaucoup, directement et indirectement, à notre état de santé.
Parce qu’il est important de promouvoir des pratiques vertueuses qui respectent notre environnement, les écosystèmes et les êtres vivants. Non seulement c’est indispensable pour le futur, mais cela nous rend aussi plus dignes et plus heureux.
Parce que je veux soutenir ceux qui prennent la peine de s’engager dans cette voie.
Parce que j’ai découvert les améliorations durables et concrètes que les initiatives écologiques apportent dans le quotidien de tous les habitants de cette planète : c’est un levier puissant qui engendre des retombées positives dans plus d’un domaine, notamment au point de vue social, dès maintenant !
Parce qu’en produisant en agriculture biologique, on fait mieux que simplement réduire la pollution : on régénère les sols et on les rend fertiles.
Parce qu’en mangeant bio, je me régale à tous les repas ! Et parce que chacune de mes bouchées a un sens.
Et vous, pourquoi mangerez-vous bio ?
Citations pour la route
« Il n’est pas trop tard. L’univers voulu par Dieu dispose d’incroyables pouvoirs de guérison. En une seule génération, nous pourrions réorienter la terre au bénéfice de l’avenir de nos enfants. Que la présente génération s’attelle à cette tâche dès maintenant, avec l’aide et la bénédiction de Dieu. »
Le patriarche œcuménique Bartholomée, dans son livre Et Dieu vit que cela était bon
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde. »
Vous aimez ce que vous lisez ?
Vous aimerez sûrement mon livret PDF : "12 points de repère pour s'approcher du coeur de Dieu" que j'ai le plaisir de vous offrir.
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A vous la parole !
Est-ce que cet article vous a été utile ?
Vous a-t-il donné envie de manger bio ?
Peut-être êtes-vous déjà passé au bio… quels sont les bénéfices que vous en retirez ?
Dites-le dans un commentaire !